mardi 16 octobre 2012

Wonder Mickey


Disney a toujours eu de bonnes idées, on ne peut pas le nier. A mon époque bénie, j'avais déjà droit à la VHS des aventures de Donald, à la tirelire Pluto, à la peluche Bambi, et aux dimanches avec Jean-Pierre Foucault, dernier havre féerique avant l'école du lendemain. Il faut dire que Disney a dans son catalogue tout un tas de personnages qui ravissent autant les parents que leurs descendance, et il aurait été bête de ne pas faire perdurer ça sur plusieurs générations jusqu'à l'obtention du premier parc d'attraction à thème sur la lune. C'est ce qui m'amène aujourd'hui à tester la MAISON DE MICKEY !




C'est nouveau, Mickey a une maison ?

Oui, Mickey a dorénavant une maison, qui lui ressemblerait mais après un passage à Fukushima, une sorte de construction horrible rappelant vaguement une souris borgne et unijambiste. D'entrée, Mickey débarque d'un chemin pavé de couleurs primaires et s'adresse aux enfants ; cette idiote de souris a en effet perdu le code de sa maison qui la fera apparaître. Code d'une évidence discutable : "Miska Moska Mickey Mouse". Je ne cherche pas à savoir d'où vient ce sésame saugrenu, mais puisque Mickey demande de le répéter, je m'exécute, espérant voir surgir du sol cette affreuse maison qui lui sert de refuge, et probablement de casino clandestin à l'occasion.

La maison de Mickey, maison de Mickey, qui l'a fabriquée ? Mickey !

Oui. Cette chanson de générique va vous rester gravée jusqu'à la fin des temps tant elle est à la fois insupportable et entraînante, impossible d'y couper. Et forcément le tuba qui marque le rythme ne manque pas de faire bondir votre microbe de son canapé, le lançant dans une danse frénétique et endiablée, vous invitant au passage de l'accompagner. Refusez. 

Qu'est-ce qu'il nous veut, Mickey ?

On ne sait pas vraiment ça change à chaque épisode. Un jour le professeur reçoit un colis de chiffres sauteurs qu'il faut impérativement mettre dans un enclos, le lendemain Donald a perdu sa culotte sur mars, le mois suivant la pauvre Daisy aimerait savoir comment remplir une déclaration d'impôt, bref, les problèmes au pays de Mickey se multiplient et il compte sur votre enfant pour l'aider. Car le principe de la Maison De Mickey est le même que celui étrenné par Dora quelques années auparavant, l'enfant va bien entendu participer à la mission du jour, en résolvant des énigmes. Prévoyez donc d'autoriser un peu votre enfant à s'approcher de l'écran plus que d'habitude et à cracher ses réponses sur le dit écran. Evitons donc le goûter pendant l'émission.



Des outils incroyables

La chose la plus amusante dans le dessin animé est sans aucun doute le tourniquet, sorte de distributeur à objets, qui permet d'aider Mickey à réussir sa mission. Chaque objet n'a à priori aucun rapport avec la mission et c'est à votre enfant de trouver à quoi il va bien pouvoir servir. Le savon sert à astiquer une poignée, l'échelle à tabasser un labrador, le mini van à rouler sur les braises de l'enfer, pour un adulte la réponse est bien entendu aussi évidente qu'un destroyer impérial dans un champ de coton, mais ça force l'enfant à faire interagir des éléments sans rapports sur une situation donnée.

Un univers naïf

On le sait, Mickey n'est pas le plus viril des héros, avec sa voix nasillarde de castrat sous hélium et ça ne manque pas de m'irriter pratiquement autant que les gloussements de Dingo, ce chien analphabète et maladroit. Tout cet univers s'articule autour de bonnes pensées et de clichés plus ou moins ringards avec le rose pour les filles, le méchant qui est en fait gentil au fond, les bulles dans lesquelles on peut voyager, le tout ponctué par la naïveté insupportable de Mickey, volontairement crétin pour permettre à l'enfant de briller dans chaque situation, comme s'il était devenu subitement ingénieur civil ou physicien atomique face à la navrante intelligence de la souris la plus célèbre du monde.



Bingo on est les meilleurs !

Vous pensiez que le générique du début, dans sa minute intégrale, était la seule chose à vous rester en tête après l'épisode, c'était sans compter le générique de fin clamant la victoire du petit groupe sur une danse désarticulée grotesque, invitant à nouveau votre mini-vous à s'illustrer et à se tortiller comme si un spasme stroboscopique s'était emparé de lui. Fort heureusement, il s'agit là de la dernière chanson et Mickey aura vite fait de remballer ce qui lui sert de maison en la faisant disparaître jusqu'à une prochaine mission. Du coup on est un peu en droit de se demander où il vit une fois qu'il a fini une mission, a-t-il un loft à Manhattan, une garçonnière ou plutôt une souricière à Argenteuil ?

Du dérivé en veux-tu en voilà

Ce fourbe de mammifère est plein de mystère mais une chose est sûre, son esprit marketing est avéré. Il n'aura pas fallu longtemps avant que ma fille ne craque sur la gamme de jouets dérivés de la série. La fameuse maison et les véhicules, les puzzles, le kit scolaire, les peluches, le test de grossesse, la perceuse, la lunette de WC...Le logo atroce bleu, jaune, vert et rouge étant frappé sur le moindre ustensile made in china, et attirant pour le coup les rétines de nos plus réticents bambins. 



Les plus ?
  • Le côté ludique et didactique fonctionne.
  • Les personnages Disney toujours attachants.
  • La gentillesse et la fraîcheur des missions.
Les moins ?
  • La voix insupportable de Mickey.
  • La 3D hideuse et rondelette.
  • Les produits dérivés hors de prix.
Bref, je valide d'un seul oeil la série, et en partie parce qu'elle correspond à ces matins brumeux où ton enfant a décidé de te sortir du lit à 8 heures du matin, et où tu somnole grossièrement devant ce tourniquet hypnotisant te demandant de choisir un outil. Tout ce qui peut m'éloigner de Dora et de son abruti de sac à dos ne peut pas être mauvais.

Encore une mission accomplie pour WONDER PAPA !

4 commentaires:

  1. Faut enregistrer Les Ptits Diables sur la trois et là, ça vaut le coup (mais tu pourras pas te moquer).

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  2. bon, je me souviens plus de ce que je voulais dire la derniere fois.
    Mais continue, parce que c'est vraiment bon à lire!
    (oui, bah non, j'essaie même pas d'etre drole, j'ai dormi 4h, y'a plus personne dans mon cerveau) (oui, d'habitude, on est 4 ou 5)

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  3. rhaaa, punaise, et vire ce capcha là, c'ets horrible, j'ai dû le saisir au moins 10 fois!!!!

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  4. J’aime bien Mickey et ma fille l’adore aussi. Sur ce portail pour enfant : http://blog.badabim.fr/ , il y a des propositions intéressantes concernant les animations de Disney.

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