mardi 30 octobre 2012

Wonder Pets

En regardant la masse de ramasse-poussière jonchant les étagères de mon atelier, je m'étonnais de la capacité insatiable du geek à accumuler la moindre figurine Star Wars récupérée dans un Happy Meal. La collectionnite me frappe de plein fouet, mais je me soigne. Malheureusement, Hasbro (soient-ils bénis pour les Gijoe, ainsi que saint Mattel) ont bien compris que la collection est un excellent moyen de vendre en créant une nouvelle race de petits zombies mutants enragés dopés au sucre. C'est ce qui me pousse aujourd'hui à tester les Littlest Pet Shop !




Pourquoi pas Little Pet Shop ?

Bonne question, car oui, je dis Little Pet Shop comme beaucoup de gens mais nous sommes tous tellement dans l'erreur ! Car il s'agit ici de LITTLEST Pet Shop, c'est-à-dire la PLUS petite boutique d'animaux de compagnie. On notera au passage qu'en français ce titre n'a strictement aucun intérêt. Bref, après être passé au delà de cette faute de langage grotesque, on s'attarde sur le logo qui nous invite discrètement à comprendre que nos filles sont perdues à jamais si elles y goûtent. Rose, rose foncé, violet, les trois couleurs vont s'imprimer directement sur la rétine de nos microbes à franges, leur signalant qu'un jouet rigolo pour fille les attend. 

C'est quoi, accouche !

Ca vient, mais calme-toi. Littlest Pet Shop, ce sont de petits animaux mignons avoisinant les 5 centimètres, aux yeux démesurés et à la tête dodelinante. En tant qu'adulte, et plus particulièrement en tant qu'homme, leur look me donne envie de les écraser violemment sous la semelle de ma godasse de chantier. Mais pour la petite fille lambda de 4 ans, leur air d'animal battu faussement triste, dégoulinant de bonnes intentions la frappe en plein coeur, ou plutôt en pleine tête vu la crise de fièvre foudroyante que cette faune plastifiée provoque chez certains spécimens.



On fait quoi avec eux ?

Mais tu fais ce que tu veux, c'est-à-dire pas grand chose. Ils sont pourtant vendus avec un tas d'accessoires minuscules et sans intérêt, une brosse à cheveux, un bol, un biscuit, qui vont être perdus pratiquement instantanément à l'ouverture du package. Accessoires qui finissent également régulièrement dans les moindres plis de ton fauteuil ou à la poubelle au détour d'un rangement trop intensif.

Les Pet Shop, quant à eux, s'entassent inlassablement dans une boîte et ne sont sortis qu'au prochain achat pour les comparer entre eux. L'intérêt premier (pour Hasbro) est d'activer chez nos têtes blondes le délire de la possession et le cumul de l'objet. (entendez "la vente"). Pour cela, Hasbro a créé une variété en constante évolution de Pet Shop, utilisant la totalité des variétés d'animaux connus de notre planète, allant de l'amibe au virus ebola en passant par le blaireau à franges dorées. 



Super, ben collectionnons-les alors !

Tu es tellement innocent, j'aime ça. Pour les collectionner, Littlest Pet Shop a tout prévu. On trouve dans chaque paquet un dépliant te proposant d'autres produits, mais également une checklist. Checklist qui va évidemment te servir à cocher soigneusement chaque saloperie de bestiole à côté de laquelle est griffé un numéro, qui n'est pas le numéro de série mais bien le numéro du Pet Shop. Dès lors tu découvres le numéro 467, et tu te prépares à faire un prêt sur 4 générations si ta fille a décidé de terminer la collection complète.

Evidemment, finir la collection est une utopie tellement risible puisque chaque année de nouveaux énergumènes sont mis en vente. Si tu pensais avoir fini la série des blattes fumeuses de crack, détrompe-toi, Hasbro a tout prévu ! La blatte fumeuse de crack à paillettes te fera de l'oeil dès noël prochain, suivie de près par la blatte fumeuse de crack à fanfreluche et de celle en fourrure véritable ! Tu l'auras compris, chaque innovation augmente le nombre mais aussi l'intérêt, il n'est pas envisageable pour une petite fille de posséder 17 marsouins si celui avec le coeur brillant tatoué ne les rejoint pas très vite !

Ca ne prend pas trop de place.

Il est vrai qu'ils sont minuscules, mais ça serait trop facile. Il faut bien que ces bestiaux aient leur propre habitat. Un arbre coupé en deux ou une fabrique de crèmes glacées, tout est prétexte à te refourguer d'autres figurines. Evidemment il faut faire fi de toute logique, a-t-on jamais vu une bande de macaques habiter un pot de confiture géant ou une meute de faisans résider dans les restes d'un cupcake à taille humaine. Fort heureusement le prix de ces maisons de fortune est inversement proportionnel à leur taille, ce qui limite bien entendu les achats.



Ajoutons à ça le merchandising à outrance qui frappe du logo n'importe quelle babiole, ainsi que les Pet Shop de taille XXL, ou ceux de taille S. Oui, tu peux également trouver des Pet Shop plus petits dans des boules, aux sorties des supermarchés (Papa ! Je peux avoir 1€ alleeez, mais alleeeez) ou bien de plus gros en peluches à 15€ l'unité.



Parlons peu, parlons prix.

Le Pet Shop de base, seul avec un mini accessoire peut habiter chez toi pour un prix qui varie entre 3€ et 4€50. Pour les versions doubles, il faudra compter 6€ ou 10€. Pour les plus téméraires, des packs de plusieurs Pet Shop sont proposés à 20€. Les habitats sont quant à eux fournis pour des sommes allant de 35€ à 80€. Toute l'intelligence de cette série de jouets, c'est qu'on a tous forcément très souvent 3€ en poche et qu'après tout, c'est un petit cadeau qui ne fait pas de mal et qui fait scintiller les yeux de nos progénitures. FAUX ! Une fois que l'adulte s'est engagé dans cette collection, et pour peu qu'il ait comme moi le virus de la possession, il devient pratiquement aussi enragé que son enfant et finit même parfois par se substituer à lui dans l'achat compulsif de saletés inutiles.

D'autres solutions alors ?

Une solution magnifique, la brocante. Car forcément, d'autres parents désespérés ont fait le choix de se débarrasser du volume impressionnant de Pet Shop, souvent en cachette de leur enfant. Et pour le coup, on trouve en brocante entre 0,5€ et 1€ les mêmes Pet Shop, à peine usés, parfois en lots. 



Les plus ?
  • Ils sont mignons.
  • Ils sont mignons.
  • Euh, ils sont mignons ?
Les moins ?
  • Beaucoup trop de figurines.
  • Le prix des habitats trop élevés.
  • L'entassement provoqué.
Bref, Je valide le jouet à condition de réguler l'achat (faites ce que je dis, pas ce que je fais). Le côté matérialiste qu'il provoque n'est forcément pas bon pour les petits et ne présente malheureusement aucun intérêt ni ludique ni éducatif. Ah ben en fait je ne valide pas dis donc...

Encore une mission accomplie pour WONDER PAPA !

mardi 23 octobre 2012

Wonder Speculoos

Ma moitié étant en service tardif, le lundi est l'une de ses journées qui semble en paraître deux. Bien sûr, le microbe est à l'école, mais bizarrement le lundi a un effet pervers sur les enfants qui décuple leur capacité à gesticuler et hurler une fois rentrés à la maison. Alors forcément on cherche des solutions radicales, les dessins animés, la pâte à modeler, l'aquarelle, la batte de base ball...Fouillant dans les armoires alimentaires à la recherche de cet alcool qui m'aidera à supporter les cris et me mettra KO pour le reste de la journée, je tombe sur un sachet qui s'apparente à un messie. C'est ce qui me pousse aujourd'hui à tester les SPECULOOS FAITS MAISON !




Pourquoi tu les achètes pas déjà faits, abruti ?

Voilà bien la réflexion du célibataire de base, sans enfants, qui pense qu'on à que ça à faire de se fabriquer ses propres speculoos maison alors qu'on les trouve pour 4 centimes dans le commerce et qu'on peut s'en faire péter la panse à la moindre occasion. Laissez-moi donc rire à gorge déployée et apprécier cet instant de naïveté humaine. A l'époque, je me rappelle avoir eu ce sachet en main avec précisément cette réflexion pratique qui n'aurait pas manqué de se concrétiser un jour : ça va forcément plaire à ma fille et l'occuper pendant un moment. Oui, une des aptitudes du père modèle, c'est d'occuper sa môme le plus longtemps possible en évitant le déploiement des activités par delà le salon voire même les toilettes. Et j'ai la chance de faire partie des papas comblés dont la fille est capable de s'intéresser aux activités culinaires plus de 15 minutes (17 minutes donc) et comme c'est moi le cuistot à la maison, ça tombe encore mieux.

Hé, tu triches, c'est de la préparation toute faite !

Bien entendu. As-tu déjà tenté de faire mélanger de la farine et du sucre à un enfant de 4 ans ? Une autre aptitude de père modèle c'est également de palier à toute éventualité de carnage dans une cuisine, et la préparation déjà faite est une option non négligeable. On verra plus tard pourquoi je me suis gouré en affirmant ça avec un aplomb qui frise le ridicule.

Bon, on fait quoi donc ?

Le sachet te précise d'entrée qu'une amibe morte pourrait réaliser la recette, et ça arrange tout le monde parce que c'est à une amibe morte que je ressemble après un lundi d'activités avec ma fanfreluche. Mélanger la préparation speculoos avec 100 grammes de beurre et un oeuf. C'est à ce moment qu'il faut être tenace et convaincre l'enfant que c'est papa qui va faire le mélange parce qu'il faut pétrir à la main, et que ça colle. Alors oui, pour un spectateur lambda c'est mignon un enfant qui pétrit de la pâte et qui en a plein les doigts. Pour un spectateur lambda, ça l'est. Pour ce spectateur lambda qui ne doit pas nettoyer des micro doigts sans les casser avec une éponge à récurer et du détachant industriel...



Bref, le mélange se fait plutôt facilement avec l'oeuf, ça colle mais on s'en fout. A cet instant précis, je remarque qu'il me reste à peine 50 grammes de beurre à vue de nez. Heureusement, j'ai cette idée de génie de meilleur ouvrier de France, de remplacer le manque de beurre par un autre oeuf. Première erreur d'appréciation qui se paiera plus tard, comme vous le constaterez.

La pâte est finie, on la bouffe ?

Du calme petit goulu, la pâte doit se reposer 15 minutes au frigidaire. Ca laisse le temps d'ôter cette infâme mélasse de mes doigts délicats. L'occasion également de sortir les magnifiques moules à gâteaux achetés auparavant pour quelques deniers chez GIFI. De fabuleux petits moules en plastique avec bouton pressoir pour imprimer des dessins sur le biscuit. Deuxième erreur d'appréciation, qui se paiera également en fin de recette.



15 minutes plus tard, ce qui équivaut à environ 4207 : "Papa, on fait les biscuits ? Papa, ils sont finis les biscuits ? Papa, on mange les biscuits ?", la pâte est enfin prête. Elle a l'air d'une bonne consistance, je suis ravi (ce qui va durer à peu près 3 minutes). On saupoudre donc le plan de travail de farine, et on étale la dite pâte sur le dit plan de travail, au rouleau. Première observation, quand on l'étale, elle semble coller d'avantage. J'entends déjà les rires gras des cuisiniers avertis. Forcément quand on remplace du beurre par un oeuf, ça colle bien plus que prévu. Il en faut plus pour me déstabiliser, j'ai cette autre idée d'ingénieur culinaire, qui consiste à augmenter le volume de farine dans la pâte. Troisième erreur d'appréciation majeure qui rend la pâte beaucoup trop lourde.

Oh les jolis robots !




Evidemment, les robots en emporte-pièce sont magnifique, on dirait presque des jouets. Forcément une fois poussés sur la pâte, ça donne un résultat assez risible, puisque cette pâte collante ne fait qu'encrasser le moindre détail du poussoir, avec impossibilité de détacher le biscuit. Et plus on travaille la pâte, plus elle chauffe, et plus elle colle. C'est TRES amusant...Mais sur le coup, je vais surtout m'en vouloir de ne pas avoir respecté une recette, et laisser le bénéfice du doute aux robots qui, à mon avis, fonctionnent parfaitement sur une pâte sablée un peu plus sèche. Comme les idées de génie fusent cet après-midi, je décide de réaliser des biscuits ronds avec un verre. Erreur qui consiste à ne pas réfléchir à l'effet d'une pâte qui colle sur les bords d'un verre, et qu'il faudra nettoyer 3 jours avant de le placer dans le lave-vaisselle. Je ponds une dizaine de biscuits épais, alors que le double est annoncé sur le paquet de préparation.



Bon ça cuit oui ou merde ?

Dernière étape avant de se régaler, 18 minutes au four à 175°. 18 minutes, c'est à peu près le temps qu'il me faudra pour décoller les restes de pâte de mon magnifique plan de travail en cerisier, qui a pour le coup pris 10 ans en un jour. Et 18 minutes, c'est long avec une progéniture qui sent l'odeur de biscuit émaner du four, et qui vous tournoie autour tel une petite sauterelle affamée sous caféine.



A table !



Après une dizaine de minutes à refroidir, les biscuits sont prêts. Et le résultat est moins catastrophique que la préparation. Ca ressemble et ça sent comme de vrais biscuits. La première bouchée est surprenante, parce qu'en réalité ce n'est pas mauvais du tout. Cela dit, si vous vous attendiez à un goût de speculoos, c'est loupé, ça ressemble d'avantage à un biscuit à la canelle. Mais la mini moi est contente, elle mange un speculoos préparé par nous et ça la ravit. Grosso modo nous avons pu combler une quarantaine de minutes sur cette longue journée, à laquelle s'ajoutera une autre quarantaine de minutes pour nettoyer les moules à biscuits, mais que je vais honteusement laisser dans l'évier comme cadeau à maman, parce que merde, après tout, y'a pas de raison qu'elle n'en profite pas un peu aussi !



Les plus ?
  • Très facile à utiliser (quand on respecte la recette).
  • Un bon goût de biscuit à la canelle.
  • Un temps de préparation relativement court.
Les moins ?
  • Pas vraiment de point négatif en fait.
Bref, encore une fois je valide cette préparation pour speculoos. Il existe dans cette gamme chez Aveve (magasins uniquement en Belgique il me semble) tout un tas d'autres préparation intéressante à tester (préparation pour choux, pains, pains aux céréales, pains italiens, pains briochés,...) Pour en avoir testé plusieurs, c'est à chaque fois une réussite. Il y'a l'équivalent chez Gai Jardin pour mes amis français, qui fonctionne également à la perfection. (mais jamais vu pour speculoos cela dit)

Encore une mission accomplie pour WONDER PAPA !

mardi 16 octobre 2012

Wonder Mickey


Disney a toujours eu de bonnes idées, on ne peut pas le nier. A mon époque bénie, j'avais déjà droit à la VHS des aventures de Donald, à la tirelire Pluto, à la peluche Bambi, et aux dimanches avec Jean-Pierre Foucault, dernier havre féerique avant l'école du lendemain. Il faut dire que Disney a dans son catalogue tout un tas de personnages qui ravissent autant les parents que leurs descendance, et il aurait été bête de ne pas faire perdurer ça sur plusieurs générations jusqu'à l'obtention du premier parc d'attraction à thème sur la lune. C'est ce qui m'amène aujourd'hui à tester la MAISON DE MICKEY !




C'est nouveau, Mickey a une maison ?

Oui, Mickey a dorénavant une maison, qui lui ressemblerait mais après un passage à Fukushima, une sorte de construction horrible rappelant vaguement une souris borgne et unijambiste. D'entrée, Mickey débarque d'un chemin pavé de couleurs primaires et s'adresse aux enfants ; cette idiote de souris a en effet perdu le code de sa maison qui la fera apparaître. Code d'une évidence discutable : "Miska Moska Mickey Mouse". Je ne cherche pas à savoir d'où vient ce sésame saugrenu, mais puisque Mickey demande de le répéter, je m'exécute, espérant voir surgir du sol cette affreuse maison qui lui sert de refuge, et probablement de casino clandestin à l'occasion.

La maison de Mickey, maison de Mickey, qui l'a fabriquée ? Mickey !

Oui. Cette chanson de générique va vous rester gravée jusqu'à la fin des temps tant elle est à la fois insupportable et entraînante, impossible d'y couper. Et forcément le tuba qui marque le rythme ne manque pas de faire bondir votre microbe de son canapé, le lançant dans une danse frénétique et endiablée, vous invitant au passage de l'accompagner. Refusez. 

Qu'est-ce qu'il nous veut, Mickey ?

On ne sait pas vraiment ça change à chaque épisode. Un jour le professeur reçoit un colis de chiffres sauteurs qu'il faut impérativement mettre dans un enclos, le lendemain Donald a perdu sa culotte sur mars, le mois suivant la pauvre Daisy aimerait savoir comment remplir une déclaration d'impôt, bref, les problèmes au pays de Mickey se multiplient et il compte sur votre enfant pour l'aider. Car le principe de la Maison De Mickey est le même que celui étrenné par Dora quelques années auparavant, l'enfant va bien entendu participer à la mission du jour, en résolvant des énigmes. Prévoyez donc d'autoriser un peu votre enfant à s'approcher de l'écran plus que d'habitude et à cracher ses réponses sur le dit écran. Evitons donc le goûter pendant l'émission.



Des outils incroyables

La chose la plus amusante dans le dessin animé est sans aucun doute le tourniquet, sorte de distributeur à objets, qui permet d'aider Mickey à réussir sa mission. Chaque objet n'a à priori aucun rapport avec la mission et c'est à votre enfant de trouver à quoi il va bien pouvoir servir. Le savon sert à astiquer une poignée, l'échelle à tabasser un labrador, le mini van à rouler sur les braises de l'enfer, pour un adulte la réponse est bien entendu aussi évidente qu'un destroyer impérial dans un champ de coton, mais ça force l'enfant à faire interagir des éléments sans rapports sur une situation donnée.

Un univers naïf

On le sait, Mickey n'est pas le plus viril des héros, avec sa voix nasillarde de castrat sous hélium et ça ne manque pas de m'irriter pratiquement autant que les gloussements de Dingo, ce chien analphabète et maladroit. Tout cet univers s'articule autour de bonnes pensées et de clichés plus ou moins ringards avec le rose pour les filles, le méchant qui est en fait gentil au fond, les bulles dans lesquelles on peut voyager, le tout ponctué par la naïveté insupportable de Mickey, volontairement crétin pour permettre à l'enfant de briller dans chaque situation, comme s'il était devenu subitement ingénieur civil ou physicien atomique face à la navrante intelligence de la souris la plus célèbre du monde.



Bingo on est les meilleurs !

Vous pensiez que le générique du début, dans sa minute intégrale, était la seule chose à vous rester en tête après l'épisode, c'était sans compter le générique de fin clamant la victoire du petit groupe sur une danse désarticulée grotesque, invitant à nouveau votre mini-vous à s'illustrer et à se tortiller comme si un spasme stroboscopique s'était emparé de lui. Fort heureusement, il s'agit là de la dernière chanson et Mickey aura vite fait de remballer ce qui lui sert de maison en la faisant disparaître jusqu'à une prochaine mission. Du coup on est un peu en droit de se demander où il vit une fois qu'il a fini une mission, a-t-il un loft à Manhattan, une garçonnière ou plutôt une souricière à Argenteuil ?

Du dérivé en veux-tu en voilà

Ce fourbe de mammifère est plein de mystère mais une chose est sûre, son esprit marketing est avéré. Il n'aura pas fallu longtemps avant que ma fille ne craque sur la gamme de jouets dérivés de la série. La fameuse maison et les véhicules, les puzzles, le kit scolaire, les peluches, le test de grossesse, la perceuse, la lunette de WC...Le logo atroce bleu, jaune, vert et rouge étant frappé sur le moindre ustensile made in china, et attirant pour le coup les rétines de nos plus réticents bambins. 



Les plus ?
  • Le côté ludique et didactique fonctionne.
  • Les personnages Disney toujours attachants.
  • La gentillesse et la fraîcheur des missions.
Les moins ?
  • La voix insupportable de Mickey.
  • La 3D hideuse et rondelette.
  • Les produits dérivés hors de prix.
Bref, je valide d'un seul oeil la série, et en partie parce qu'elle correspond à ces matins brumeux où ton enfant a décidé de te sortir du lit à 8 heures du matin, et où tu somnole grossièrement devant ce tourniquet hypnotisant te demandant de choisir un outil. Tout ce qui peut m'éloigner de Dora et de son abruti de sac à dos ne peut pas être mauvais.

Encore une mission accomplie pour WONDER PAPA !

mardi 9 octobre 2012

Wonder Bugs

Au détour d'une errance désintéressée dans une solderie, il se peut qu'un collectionneur de jouets comme moi tombe sur ce qui peut être à la fois son pire cauchemar et son rêve idéal : le jouet sous licence à prix cassé. C'est ce qui m'amène aujourd'hui à tester les HEXBUG NANO !

L'oeil d'épervier que j'ai, à détection de précision quasi chirurgicale quand il s'agit de débusquer du jouet, s'attarde au loin sur ce qui semble être une boîte de Hexbug Nano. Me rapprochant, le coeur battant la chamade, il se trouve que mes mirettes ne m'avaient pas trompé : je suis en face d'un habitat complet, soldé à 8€ au lieu de 49€. Il ne m'en faut pas plus pour le saisir sous le bras. Craignant l'erreur d'étiquetage d'un vendeur distrait, je m'empresse de le payer et de sortir, glapissant comme un renard qui vient de trouver une barquette de filet de dinde.

Mais c'est quoi les Hexbug Nano ?

Excellente question, petite fouine. Sous ce nom futuriste et scientifique, se cachent en fait de petits insectes robotisés, visiblement des cafards, se déplaçant grâce à un système de vibration et de pattes en caoutchouc, et imitant, il faut l'avouer, les déplacement de leurs frères biologiques à la perfection.


L'adulescent que je suis avait déjà bien évidemment acheté la version light de la chose, à savoir le bug seul, à 3€50 en magasin de jouet, l'habitat étant à mon avis bien trop cher par rapport à ce qu'il propose. Je rentre donc à la maison avec ce nouvel achat pour moi ma fille, impatient de lui montrer cette petite merveille technologique.



A quoi ça sert ?

Du calme petite fouine, j'y viens. Comme la plupart des jouets à la mode, ça ne sert pas à grand chose. Le concept des Hexbug, c'est de simuler des combats sur des plateformes hexagonales, le premier étant renversé sur le dos ou éjecté de la dite platerforme, perd la bataille. Mais très vite, on s'aperçoit que le concept pour un adulte logique ne séduit pas vraiment, les insectes de plastique se déplacent au hasard et la victoire relève plus de la chance que des réelles capacités du combattant. Passons donc à son second intérêt : la construction.



Car c'est là que l'amusement prend tout son sens, l'habitat comporte plusieurs plateformes et autres passerelles qui permettent de construire un véritable labyrinthe sur plusieurs niveaux. On passe donc un moment à se prendre pour un ingénieur à imaginer des chicanes impossibles et des trappes, le système de clip étant très facile et permettant de relier n'importe quelle partie à une autre sans se casser la tête.

Il vous reste à placer les bugs dans le labyrinthe et les voir évoluer dedans tels des petits rats cherchant à s'échapper. Je vous avoue que ça a un côté hypnotique et après un quart d'heure de jeu, on se demande un peu pourquoi on est fasciné par un truc aussi primaire, mais qu'importe. Il se trouve que ma fille fût elle-même hypnotisée par ses nouveaux amis et a passé des heures à les remettre sur leurs pattes quand ils tombent, à leur faire prendre des raccourcis ou à volontairement les faire éjecter des ponts non sécurisés. Pari gagné pour ce jeu, qui met le pied dans les prémices de la robotisation miniaturisée accessible à tous.

Les plus ?

  • La facilité de construction et les possibilités très variées des plateformes.
  • Le prix très démocratique des nouveaux bugs disponibles.
  • La possibilité de combiner des habitats pour des circuits gigantesques.
Les moins ?

  • Le prix de l'habitat, bien trop cher.
  • Le bruit, mieux vaut vous habituer aux vibrations sur plastique.
  • La durée de vie d'intérêt, qui me semble limitée à moyen terme.

Bref, les Hexbug Nano m'ont convaincu dans la catégorie jouets modernes, et sont la preuve que des jouets habillés en marketing garçon peuvent très bien séduire des petites filles en les initiant à la construction et à la technologie. Ce jouet que j'avais à la base acheté pour mon propre plaisir me fait un peu penser aux circuits qu'on achetait gamin et avec lesquels les papas s'amusaient tout autant. Si vous avez l'occasion d'en dégoter un à prix cassé, n'hésitez pas.



Encore une mission accomplie pour WONDER PAPA !